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Mission Volontariat : “Il faut changer de paradigme”

Le rapport de la mission volontariat des sapeurs-pompiers a été remis au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, mercredi 23 mai. Le document comprend pas moins de 43 propositions qui visent à favoriser un développement ambitieux des effectifs de sapeurs-pompiers volontaires (SPV).

Un rapport et 43 mesures pour provoquer un choc de recrutement des sapeurs-pompiers volontaires (SPV). Autant de pistes de travail qui ont été présentées mercredi 23 mai au ministre d’Etat, Gérard Collomb, en présence de nombreux représentants de la Sécurité civile, dont le colonel Eric Faure. A cette occasion, le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) a rappelé que le secours à personne représente 84 % des interventions assurées par les sapeurs-pompiers. “Nous devons casser l’image dans l’esprit collectif qui représente avant tout le sapeur-pompier comme un soldat du feu alors que les missions incendie constituent 6 % de ses missions…” Eric Faure propose ainsi de structurer l’engagement des sapeurs-pompiers : les trois premières années seraient consacrées au secours d’urgence aux personnes (SUAP). Les intervenants seraient ainsi d’abord formés en tant que secouristes, et non plus comme soldats du feu. Au-delà des trois premières années, ils pourraient par la suite se spécialiser et diversifier leurs compétences, comme dans la lutte contre l’incendie par exemple.

Objectif : dépasser les 200 000 SPV

“Il faut un choc de simplification pour favoriser le recrutement des sapeurs-pompiers volontaires”, plaide Olivier Richefou, président de la Conférence nationale des services d’incendies et de secours (CNSIS). Autre piste évoquée par le député du Var (83) Fabien Matras : soutenir les employeurs faisant le choix de recruter et de favoriser la disponibilité des SPV. “Nous avons trop souvent oublié la place et l’engagement joué par les entreprises publiques et privées dans cette optique.” Le rapport prône ainsi des mesures fiscales pour permettre aux entreprises et administrations de libérer plus facilement leurs employés volontaires. Pour enrayer la baisse des effectifs des SPV, il faut selon Gérard Collomb “penser globalement le mouvement de sécurité civile” à travers ses différents axes que sont les gestes qui sauvent, ou encore le futur service national universel obligatoire qui doit être conçu comme un levier de promotion de l’engagement et de diversification du recrutement des SPV. Pour développer les effectifs au-delà du seuil de 200 000 SPV, le rapport propose de renforcer la féminisation des effectifs et d’intensifier le recrutement de jeunes urbains et périurbains, notamment ceux des « quartiers prioritaires de la politique de la Ville ». Enfin une réserve, constituée entre autres de sapeurs-pompiers retraités, pourrait venir appuyer les SPV en effectuant des missions d’appui dans les domaines de la logistique de crise ou encore de la formation grand public. En pratique : Gérard Collomb charge le préfet Jacques Witkowski, directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) de mettre en pratique ces mesures qui semblent bénéficier d’un large soutien…

Retrouvez le rapport ici.

 

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