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Conduite d’urgence : les SMUR aux 24h du Mans

Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle épreuve de la célèbre course des 24h du Mans. Si les conducteurs de véhicules du SAMU ou du SMUR se sont retrouvés lundi et mardi derniers sur le mythique circuit Bugatti, c’était avant tout pour s’aguerrir à la conduite d’urgence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

100, 120, 130, voire 150 km/h ! Telles étaient les vitesses frôlées par les compteurs des voitures qui circulaient les 26 et 27 février derniers sur le circuit des 24 heures du Mans. Certes, il est rare que les véhicules d’urgence atteignent de telles vitesses pour se rendre sur intervention, mais l’objectif de cette formation dispensée par l’Automobile club de l’ouest (ACO) est notamment de faire comprendre ainsi la cinétique d’un véhicule aux stagiaires, la dynamique de déplacement, la prise de décision…

 

Niveau 2

Les 12 stagiaires présents pour cette formation, issus des quatre coins de la France, venaient pour la seconde fois sur le circuit. Après le passage d’une formation niveau 1 quelques années auparavant, ils sont venus cette fois-ci pour passer le niveau 2. « Le niveau 1 est principalement axé sur le conducteur et le véhicule, explique Aurélien Macerot, l’un des instructeurs. Nous y formons surtout à la conduite souple, à la connaissance du véhicule et de ses technologies en matière de sécurité. Le niveau 2 a pour objectif de travailler la vitesse rapide et dynamique, tout en gardant une bonne trajectoire et en limitant les contraintes sur le véhicules. »

 

Du terrain

Différents exercices sont donc mis en place en ce sens. Avec trois stagiaires par formateur, les conditions de stage et de sécurité sont optimales. Après un brief en salle ayant pour objectif de faire quelques rappels du niveau 1, c’est sur la piste que les stagiaires vont pouvoir s’entraîner. Freinage d’urgence, évitement d’obstacles, exercice de suivi d’une voiture pilote, gestion des transferts de charge… Le programme est chargé, mais se déroule dans la bonne humeur et favorise l’échange d’expérience. « On gagne en confiance après un tel stage, explique Samuel, ambulancier dans le département du Perche. On se rend compte également que ça rassure l’équipe que l’on transporte de savoir que nous l’avons suivi. »


 Noir total

Après une pause fortement attendue pour diner, les stagiaires se retrouvent à 20h30 pour un exercice de nuit. Ici, ils ne peuvent compter que sur la lumière de leurs phares pour s’éclairer sur le circuit, d’autant plus qu’ils circulent dans le sens inverse. L’idée étant de recréer les conditions d’une route de campagne inconnue pour le chauffeur, sur laquelle les instructeurs taquins ont placé quelques embuches, comme un mannequin d’enfant isolé en plein milieu du circuit. Attention à ne pas se laisser déconcentrer ! Ce n’est que vers 22h30 que les stagiaires pourront rentrer à leur hôtel, et dormir quelques heures avant de réattaquer le programme du lendemain, à savoir principalement une simulation d’intervention.

Les stagiaires repartiront alors dans leurs départements respectifs non sans avoir échangé leurs coordonnées et remercié chaleureusement l’équipe d’instructeurs. Pédagogie, sécurité et approfondissement des connaissances sont sans conteste les maitres-mots de cette formation.

 

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