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Drones : la Croix-Rouge française en expérimentation

Suite aux inondations qui ont touché l’Ile-de-France en 2016, la Croix-Rouge française a lancé un grand projet d’expérimentation de drone. Aujourd’hui développé à l’échelle régionale, il pourra, à terme, être étendu à l’ensemble du territoire.

« Si nous avions eu les drones, nous aurions pu identifier plus rapidement les sinistrés et surveiller au jour le jour l’étendue de la crue », explique Hervé Pilet, responsable du projet Drone de la Croix-Rouge française dans une interview publiée sur www.croix-rouge.fr. L’utilisation de drones volants est aujourd’hui en pleine expansion dans tous les domaines. Si elle trouve aujourd’hui un intérêt ludique pour beaucoup d’acquéreurs, les services de secours envisagent de plus en plus son déploiement dans un but opérationnel. Contrairement aux professionnels du secours, les drones peuvent être engagés dans des zones inaccessibles à l’homme, et « prendre des risques » sans mettre de vies en jeu. Nombre d’institutions en ont d’ailleurs fait l’acquisition, avec une utilisation plus ou moins opérationnelle, car la réglementation en la matière n’est pas encore très fine.

 

Le projet Croix-Rouge

L’expérimentation concerne principalement les zones inondées. La possibilité d’embarquer une caméra sur des drones volants télécommandés permet d’obtenir une image en direct de l’étendue d’un sinistre, et de repérer de potentielles victimes. Elle permet également de visualiser les cheminements possibles pour les équipes de secours et donc de les protéger, de cartographier des zones à risques, d’apporter du petit matériel aux équipes sur le terrain, etc. Bien plus simple et économique à mettre en place qu’un hélicoptère pour ce type de missions, le drone offre ainsi des possibilités étendues en matière de gestion des risques et des secours.

 

Des contraintes

L’utilisation d’un drone, d’autant plus dans des conditions extrêmes, demande une formation spécifique. A l’heure actuelle, il n’y a pas de diplôme particulier nécessaire au pilotage de ces appareils. Mais la technicité des drones utilisés pour réaliser des missions de secours demande néanmoins un véritable savoir-faire. En 2018, la réglementation imposera aux pilotes d’être titulaire d’un brevet pour utiliser un drone de plus de 800 grammes. La Croix-Rouge se prépare donc déjà activement pour former ses futurs pilotes.

En effet, l’objectif, si le projet est concluant – et il devrait l’être – est de parvenir à un déploiement sur l’ensemble du territoire national. Qui sait si demain le drone ne deviendra pas le meilleur allié du secouriste.

 

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